Le fonds Aimé et Louis Duthoit comprend 21 albums ainsi que 100 carnets de croquis (ces éléments regroupent de très nombreux dessins), de même que 3800 dessins collés sur planches et 600 dessins indépendants. Ce fonds témoigne de l’activité professionnelle des frères Duthoit, sculpteurs, statuaires et ornemanistes. Par ailleurs, cet ensemble comprend une vaste série de croquis réalisés par les deux frères à Amiens et dans le département de la Somme.Le fonds Aimé et Louis Duthoit qui est entré au musée suite à deux donations (1912 et 1982) est régulièrement enrichi par des achats ponctuels. La fragilité des pièces (dessins à l’encre ou au crayon, aquarelles…) rend sa consultation délicate.Le projet de numérisation permettra de mettre à la disposition de chercheurs et des amateurs un ensemble unique en France pour témoigner à la fois des pratiques artistiques de cette période mais aussi d’un moment de l’histoire d’une ville et d’une région.

Ce fonds est une partie de la sous série 3 M dite des "Elections", qui rassemble les listes électorales et documents assimilés et les dossier des élections proprement dites, ainsi que quelques dossiers individuels du personnel politique. Cette sous série comporte 1768 dossiers ou registres au total sur la période 1830-1939.

Les collections numérisées d’échantillons textiles des manufactures d’Amiens, Abbeville (Somme), Grandvilliers (Oise), conservées aux Archives de la Somme témoignent des productions de serges, toiles, indiennes et velours fabriqués en Picardie au 18e siècle.L’histoire du textile, redécouverte à travers l’étude du patrimoine industriel et sa valorisation par l’itinéraire culturel et touristique « la route du textile », conduit les archives à porter un regard attentif sur les fonds industriels.Les productions échantillonnées de velours et de toiles conservées également pour le 19e siècle viendront compléter ce projet qui s’insère dans le volet "patrimoine bâti de Picardie", mené en partenariat avec les Archives de l’Oise et le Service régional de l’inventaire.

Acquise en 1996, la collection de 192 plans et dessins des architectes Victor (1810-1889) et Paul Delefortrie (1843-1910) permet de reconstituer en partie leur œuvre architecturale et décorative dans les départements de la Somme, l’Oise, l’Aisne, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime, et la principauté de Monaco.Très diversifiée, leur production est le fruit de commandes publiques nombreuses (écoles, hôpitaux, églises) dont les archives de la Somme conservent d’autres sources (Série O) et de commandes privées (couvents, châteaux et hôtels particuliers).Leur œuvre architecturale témoigne de tous les courants néo-moyennâgeux de la création, renouvelés par l’éclectisme puis transfigurés par la naissance de l’art nouveau.Cette collection entièrement numérisée s’inscrit dans le projet « Patrimoine bâti de Picardie. »

Le Comte Charles de L'Escalopier (1812-1861), grand bibliophile érudit, fait partie de ces remarquables collectionneurs d'art du XIXe siècle. Il a rassemblé tout au long de sa vie manuscrits, imprimés et objets d'art en s'intéressant particulièrement à la période médiévale. La veuve du Comte de l'Escalopier a donné à la Bibliothèque communale d'Amiens, à la fin du XIXe siècle, la collection de son époux défunt, en posant comme condition que ces œuvres soient mises en valeur auprès du public. Cette donation a considérablement enrichi les collections de la bibliothèque d'Amiens et bouleversé son architecture puisqu'une salle spéciale a été construite pour accueillir ses 15000 imprimés et 129 manuscrits. La collection est également constituée de 61 objets antiques ou médiévaux, à connotation religieuse. Ces collections se trouvent aujourd'hui dans les réserves des Bibliothèques et ne sont plus que très épisodiquement exposés aux yeux du public. La numérisation des 61 objets de la collection du Comte de l'Escalopier permettra donc de rétablir les conditions originelles de la donation, en proposant une exposition permanente des objets de la Collection L'Escalopier grâce aux possibilités technologiques du XXIe siècle.

Collection Macqueron de dessins de monuments de la Somme.

Photographies du « vieux Paris » et de ses environs (Versailles, Saint-Cloud, Fontainebleau, Sceaux, Etampes, Beauvais...), Rouen, La Rochelle, Saint Riquiers (Somme). Ces images, représentant essentiellement des architectures, des ornements, des façades de commerces et des paysages, furent prises entre 1900 et 1927. Un grand nombre d'épreuves furent tirées sur des papiers albuminés, souvent virées d'après des plaques au gélatino-bromure d'argent. Elles étaient vendues deux fois par an à l'Ecole des beaux-arts par Atget, seul photographe inscrit sous son nom dans les registres d'entrée des collections.

Fonds photographique composé de 220 albums intimes de combattants de la Grande Guerre, majoritairement français, mais aussi britanniques et allemands. Les albums contiennent un total d'environ 33 000 photographies généralement légendées sommairement et parfois datées. Photographies noir et blanc ou sépias ; personnelles (prises par des hommes du rang ou des officiers) ou officielles (agences photographiques). Les albums sont de formats différents, pour certains avec des pièces annexes.Ce projet est réalisé en réseau avec l’Historial de Péronne, les Archives Départementales de la Somme et Europeana 2014.En 2013, 35 albums de photographies argentiques supplémentaires sont numérisés, soit 7.698 photographies, pages et documents annexes insérés par leurs anciens propriétaires (couvrant période de 1900 à 1935 environ, mais axés principalement sur la Grande Guerre).

Depuis 1992, dans le cadre des archives sonores et audiovisuelles "Mémoire Vivante de Picardie", une politique de conservation et de valorisation de la mémoire orale des picards a été menée, par le biais d'une vaste opération d'enquêtes et de collectes dans l'ensemble des trois départements (Aisne, Oise, Somme).Les enquêtes constituants ce fonds d'archives ont été réalisées par les étudiants du département de sociologie-ethnologie de l'Université de Picardie Jules Verne, afin de recueillir des témoignages de différentes natures : récits de vie, présentation de savoir-faire artisanaux et industriels, vie quotidienne, fêtes, événements, guerres, …L'intérêt de cette démarche est de constituer, à l'échelon régional un fonds d'archives sonores et audiovisuelles original, complémentaire des archives écrites traditionnelles.Aujourd'hui, le fonds "Mémoire Vivante de Picardie" représente 800 heures de documents sonores, 50 heures de documents audiovisuels, 700 documents iconographiques et 150 textes.L'enrichissement du fonds (2005-2008) porte en particulier sur la mémoire ouvrière. Le projet "Territoires, patrimoine industriel et mémoires ouvrières" vise ainsi à collecter 200 heures de témoignages oraux et 15 heures de témoignages audiovisuels auprès d'anciens acteurs du monde ouvrier, qui constitueront un fonds d'archives précieux pour la connaissance de la Picardie des Trente Glorieuses.292 heures d'enregistrements sonores sont consultables sur Internet.13 heures de vidéos numérisées sont consultables en base locale.

La carte postale récemment entrée dans les collections des archives devient source précieuse de l’histoire et de la géographie historique et contribue à l’histoire des arts et de l’architecture. Ainsi les 8439 images rassemblées sur la base CARTES POSTALES des archives de la Somme, dont 3530 cartes postales sont en libre consultation en salle ou sur Internet, permettent de documenter et illustrer de nombreuses recherches historiques voire géographiques ou ethnographiques.La collection de 5804 cartes postales conservées et répertoriées dans la sous-série 8 FI des archives de la Somme, 388 conservées dans d'autres sous-séries et 2247 cartes postales provenant des collections du Diocèse et des 43 collections privées prêtées par des collectionneurs constituent une somme d’images du département du XXe siècle à nos jours, directement accessibles aux chercheurs en salle de lecture.Cette collection régulièrement enrichie fournit aux chercheurs et amateurs d’histoire locale un réservoir d’images important et mis en ligne pour les documents libres de droit. Le plan de numérisation fut l’occasion de compléter cette collection de 889 documents par 400 cartes postales conservées dans le fonds diocésain déposé aux archives de la Somme éditées pendant et après la guerre 1914-1918. Cartes de propagande, cartes étrangères, vues des régions dévastées, elles offrent une source majeure pour l’étude de cette période de l’histoire.

La Société des Antiquaires de Picardie fondée en 1836, rassembla rapidement d’importantes collections d’objets archéologiques et de documents d’archives. Après la construction du musée de Picardie qu’elle initia et offrit à la ville d’Amiens en 1869, elle voua ses activités à la recherche historique.La photographie lui offrit le moyen d’illustrer ses publications "La Picardie historique et monumentale" et la "Monographie de la cathédrale d’Amiens"Ses collections de plaques de verre et de tirages constituées par les membres de la société et par l’apport des clichés de la Commission des monuments historiques, permirent de nourrir les recherches d’histoire de l’art de Georges Durand, archiviste paléographe et membre très actif de cette société savante.Véritable somme photographique du patrimoine local, enrichie de pittoresques clichés réalisés au cours d’excursions, l’ensemble des 12 fonds photographiques permet de reconstituer l’image du patrimoine local avant les destructions des deux guerres mondiales.Conservées sur divers supports (7874 plaques de verre, 50 albums, 11443 tirages, 4975 films ou gélatines souples), ces collections offrent les attraits de la photographie amateur de la fin du XIXe siècle à travers des thématiques variées : patrimoine architectural, vie rurale, évènements et manifestations sportives, scènes intimistes de familles, ...

Collection de cartes postales sur Abbeville et la région Picardie.

Cette collection se compose de cartes postales relatives à la Guerre 1914-1918 (don Robert Mallet en 1999) et de cartes postales relatives à Abbeville mais également d'affiches et de pièces d’archives diverses.

La numérisation des recensements de population des communes de la Somme de 1802 à 1936 a débuté en juillet 2008. Les termes chronologiques de ce programme prennent en compte la guerre de 1870 et la Grande Guerre dont les conséquences démographiques, humaines et matérielles ont fortement marqué le territoire picard.Ainsi, ce projet est inscrit logiquement dans la continuité de celui de la numérisation des registres originaux de l’état civil couvrant la période 1880-1902.Ce programme correspond à l’urgente nécessité de moderniser et de dynamiser l’accès de notre public aux sources fortement consultées que le passage au numérique permettra de rendre compatibles avec les nouveaux moyens d’échanges et de communication des données.Cette collection avait déjà été microfilmée. Toutefois, la qualité très moyenne de nombreuses bobines de microfilm, induisant par ailleurs des conditions de lecture relativement difficile pour le public, ne permettait pas une numérisation indirecte à partir de ces supports. Le choix s'est donc porté sur une numérisation directe à partir des originaux.

Un des objectifs prioritaires du service régional a été de couvrir le patrimoine urbain de la Picardie. Jusqu'à présent, les villes de Noyon, Villers-Cotterêts, Château-Thierry et Laon, ainsi que certains quartiers de la ville d'Amiens ont été inventoriés. L'inventaire de ces villes fait partie des préoccupations en matière de gestion urbaine. Le développement des cartes sensibles (sous logiciel ARC-View) liées au cadastre numérisé et aux photographies numérisées est envisagé comme un support à l'organisation et à la compréhension des villes.

Près de 1300 tirages sur papier albuminé consacrés principalement aux « Vues du Vieux Paris » avaient été acquis par la Bibliothèque des arts décoratifs entre 1900 et 1926. Les photographies avaient été classées et collées dans la Collection iconographique Maciet et ont été retirées dans les années 1990 pour être restaurées et conservées en réserve. Ces photographies illustrent les thèmes suivants : Architecture, Ferronnerie, Décoration, Jardins, Mobilier religieux, Plantes, Sculpture, Vases, etc.

Armand, Charles, André Delignières de Saint-Amand (1765-1816), avocat au siège présidial d’Abbeville, a principalement dessiné ou peint à l’aquarelle des monuments abbevillois ou des environs. Après sa mort, son frère, Jacques Delignières de Bommy (1764-1845), collectionneur, y a joint des notes, croquis ou estampes. Les albums qui composent ce fonds ont été achetés par la Ville d’Abbeville à la vente publique qui s’est tenue à Abbeville du 27 mai au 13 juin 1872.Ces albums sont constitués de documents consacrés à Abbeville et à ses environs immédiats. Il s’agit, pour environ la moitié des documents, d’aquarelles et de dessins originaux exécutés à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, certains datent du XVIIe siècle. L’autre moitié est constituée de plans, de cartes géographiques et d’estampes.

Ce fonds constitue une masse d'informations scientifiques d'une grande richesse. L'essentiel est constitué par l'exceptionnelle documentation aérienne réunie par Roger Agache (30 000 diapositives). Constitué depuis les années 1960, les photographies aériennes couvrent principalement les départements de la Somme et de l'Aisne et dans une moindre mesure, le département de l'Oise. Il représente la documentation de base de la cellule Carte Archéologique et est régulièrement utilisé par les chercheurs soucieux d'accéder aux archives de fouilles ou à l'occasion de la réalisation d'expositions archéologiques.

En complément de la numérisation des recensements de population, ce programme concerne les tables décennales de l’état civil de la Somme entre 1802 et 1902.Ces termes chronologiques prennent en compte la guerre de 1870 et la Grande Guerre dont les conséquences démographiques, humaines et matérielles ont fortement marqué le territoire picard.Ce projet vient compléter et encourager celui de la numérisation des registres paroissiaux et d’état civil, projet soutenu et financé par le Conseil Général de la Somme pour les cantons de l’est du département particulièrement touchés par la Grande Guerre.Le lancement d’un programme pluriannuel de numérisation de l’ensemble de ces fonds historiques appartenant à l’Etat correspond à l’urgente nécessité de moderniser et de dynamiser l’accès de notre public aux sources fortement consultées que le passage au numérique permettrait de rendre compatibles avec les nouveaux moyens d’échanges et de communication des données.

Pour ce fonds une quarantaine de dossiers d'édifices religieux, civils et publics des XIXe et XXe siècles a été retenue.Ce fonds fait partie du projet " Patrimoine bâti de Picardie "

Monographies réalisées à la fin du XIXe par les instituteurs de chaque village du département, à la demande du Ministère de l’Instruction Publique pour sa contribution à l'Exposition universelle de 1900.

Le fonds est composé de 198 épreuves photographiques sur le thème de la première guerre mondiale, représentant champs de batailles, ruines, soldats, défilés, personnalités des grandes villes du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie, en particulier des fronts autour d’Arras (collines d’Artois) et de la Somme. Elles constituent donc une source iconographique de grande valeur documentaire. (Côte : PL-ST 1 à 198)

Les plans anciens du cadastre dits "plans napoléoniens" existent en deux exemplaires : une collection de l'administration fiscale (service du cadastre) aujourd'hui conservée aux Archives départementales de la Somme et une collection communale, sous forme d'atlas, conservée par la commune ou déposée aux Archives départementales.Par ailleurs, les Archives départementales de la Somme conservent une collection d'atlas cantonaux, réalisée entre 1808 et 1814, et une collection d'atlas communaux, différente de la collection conservée en commune, également réalisée avant 1815. Ces collections ont été numérisées en plus des feuilles versées par l'administration fiscale.La loi du 15 septembre 1807 relative au budget de l'État est à l'origine du cadastre parcellaire français, dont les travaux s'achèvent dès 1850 pour la France.La loi du 7 août 1850 organise la révision ou le renouvellement du cadastre, à charge pour les communes qui le demandent de pourvoir aux frais des nouvelles opérations. Ce lourd régime financier est abandonné par la loi du 17 mars 1898 qui prévoit la répartition des frais entre l'État, le département et la commune, sans imposer par une réglementation impérative le principe d'une rénovation générale, qui s'inscrira plus tard dans la loi du 16 avril 1930, en même temps que celui de la conservation annuelle des plans rénovés.Ainsi, de 1808 à 1850 environ, le cadastre dit « napoléonien » est dressé sur l’ensemble du territoire.Il comporte un tableau d’assemblage du territoire communal et les feuilles des différentes sections (sous série 3 P).Il est rénové à compter de 1930 (série W) et complété, selon les régions, par les feuilles de remembrement et les collections de plans d’alignement.Les plans rénovés peuvent être consultés sur place aux Archives départementales de la Somme.Les registres (ou matrices) correspondant aux plans napoléoniens sont également consultables sur place aux Archives départementales. Ils permettent de retracer la généalogie des propriétés.

Le lancement d’un programme pluriannuel de numérisation de l’ensemble des registres paroissiaux et d’état civil du département de la Somme répond à l’urgente nécessité de moderniser et dynamiser l’accès du public aux sources les plus consultées.Le passage au numérique permet de préserver les précieuses collections d’originaux et de satisfaire la forte demande des chercheurs généalogistes en utilisant les moyens d’échange et de communication de données.En complément de la numérisation des collections de tables décennales et recensements de population, ce programme concerne les microfilms des registres paroissiaux et d’état-civil du département de la Somme couvrant la période 1492 à 1902.Il a été complété par la numérisation directe des registres non microfilmés conservés par les communes et les archives départementales. Ce programme est en cours d'achèvement pour 2008.

Le canton de Villers-Bocage (Somme) a conservé de nombreuses églises bâties par les architectes Paul et Victor Delefortrie, un grand nombre de châteaux, un patrimoine rural encore riche mais très menacé par la proximité de la ville d'Amiens. Les images serviront, dans un premier temps, aux deux itinéraires du patrimoine programmés en 1998 et 1999 pour une mise en valeur de l'architecture religieuse et rurale du canton.Ce fonds fait partie du projet " Patrimoine bâti de Picardie "

Véritable photographie du paysage architectural en 1878, ces relevés de bâtiments d’écoles et de mairies furent dressés sur commande de l’Inspection académique de la Somme aux instituteurs du Département. La collection numérisée de plans d’écoles et de mairies de la Somme forme un ensemble documentaire intéressant tant l’architecture que l’ethnologie ou l’histoire locale. De la mairie-école restaurée dans la tradition des matériaux et usages locaux, à la mairie-école construite dans le nouveau style éclectique très caractéristique de l’école de Jules Ferry, elle constitue un véritable corpus de la construction et de l’architecture rurale à la fin du XIXe siècle.Le projet "Patrimoine bâti de Picardie" mené en partenariat avec les Archives de l’Oise et le Service régional de l’inventaire permet de mettre en valeur dans une même thématique cette collection originale.

Ces documents sont entrés par voie de don aux Archives départementales de la Somme en 1989.Il s'agit d'un fonds composé de milliers de petites fiches rédigées au XIXe siècle, avec beaucoup de patience et passion, par Alexis Auguste Florent Dubois, dit "Auguste Dubois" (1824–1900). Ces milliers de fiches furent récupérées par Robert Guerlin, érudit et collectionneur de documents anciens, sans que nous en connaissions les circonstances.Auguste Dubois était chef de bureau à la Mairie d'Amiens. Passionné d'histoire locale, proche des sources d'archives de par ses activités professionnelles, il réalise alors systématiquement le dépouillement et le relevé d'actes de baptêmes, mariages et sépultures. Ces précieuses notes lui serviront à la rédaction de petites "fiches familiales" des habitants de la ville d'Amiens de la fin du XVIe siècle à la fin du XIXe siècle.Auguste Dubois était aussi un érudit qui a beaucoup écrit sur Amiens, ses rues et ses habitants. De nombreuses références de la bibliothèque historiques des Archives départementales de la Somme et les nombreuses contributions parues dans le bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie en sont la preuve.Sur chaque fiche sont notés en grands caractères le nom et le prénom de la personne, le cas échéant le nom et le prénom de son conjoint, puis en dessous les noms et prénoms des parents. On retrouve souvent sur la partie supérieure de la fiche, la mention d'une date de mariage et le nom de la paroisse où il fut célébré (généralement sous la forme d'un cachet à l'encre). Parfois, sont indiquées des dates de naissance et de décès. Plus rarement, sont notés les dates du contrat de mariage et le nom du notaire qui l'a établi. Au regard du nom de l'individu principal de la fiche, peut être porté un métier, voire la date de maîtrise dans cette profession. D'autres mentions concernant les dates et prénoms des enfants avec le nom de la paroisse où ils furent baptisés peuvent être ajoutées.

Parmi un florilège de sceaux du XIIe au XVIIIe siècle, provenant des fonds ecclésiastiques conservés aux archives de la Somme, figurent évêques d’Amiens, seigneurs, maires et échevins, sièges de justice d’Ancien Régime .Intégrés dans la base de consultation du public, les images numérisées des sceaux seront intégrées peu à peu dans la base scientifique en cours d’élaboration.

Ce fonds comprend des manuscrits et des imprimés d'une grande importance pour l'histoire locale d'Abbeville et de ses environs :- Manuscrits "Siffait" (du nom de la famille Siffait à laquelle les originaux ont appartenu) : "Histoire d'Abbeville", "Copie de l'histoire des maïeurs du père Ignace", "Listes des maÏeurs tirées d'une carte qui est dans la chambre du Conseil de l'hôtel de ville", "Listes des maïeurs depuis l'administration établie par l'édit de mai 1765 jusqu'en 1780", "Supplément à l'histoire ecclésiastique d'Abbeville du père Ignace, 1657-1780".- Imprimés : "Les Angoysses douloureuses", par Hélisenne de Crenne (édition de 1538) ; "L'histoire généalogique des comtes de Pontieu et mayeurs d'Abbeville… et leurs armoiries", par le Père Ignace (édition de 1657, armoiries peintes).

Registres paroissiaux (1564-1792) et d'état civil (1793-1908), tables décennales (1773-1902).

- Fonds photographique consacré à la cathédrale d'Amiens, édifice majeur, inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO (1000 diapositives).- Photographies concernant le quartier "Henriville" d'Amiens, quartier crée au XIXe siècle et composé de constructions (habitat, patrimoine industriel notamment) dont le décor allie plusieurs styles et mouvements d'architecture importants (Art Nouveau, Art déco,... 200 diapositives environ). Ce quartier fait l'objet, par ailleurs, d'un projet d'étude thématique en vue de la mise en oeuvre de la protection et de la sauvegarde des édifices particulièrement représentatifs de ces mouvements.

Les six cathédrales de Picardie appartenant pour moitié à l'Etat : Amiens, Soissons, Beauvais, actuels sièges épiscopaux et pour moitié aux villes : Senlis, Noyon et Laon, ont fait l'objet d'une étude systématique d'inventaire pour l'architecture et leur mobilier. Ces travaux, illustrés par 8 000 clichés, ont donné lieu à des publications, six itinéraires du patrimoine de 32 pages, avec une sélection des meilleurs photographies en couleur.Ces cathédrales restent le patrimoine le plus visité de Picardie et font toujours l'objet de recherche des plus grands universitaires comme des érudits locaux. Disposer de 700 phototypes, 100 par cathédrale sauf Amiens qui en comptera 200, permettra de réaliser des itinéraires virtuels du patrimoine gothique accessibles à tous ceux qui ne pourront se procurer la publication sur papier.

L'opération "repérage" du patrimoine industriel a commencé en Picardie en 1986. Elle a permis de couvrir par photographie aérienne l'ensemble des grands sites (sucreries, verreries, manufactures, etc) de la Picardie, après 8 campagnes qui ont donné lieu à 2 170 photographies aériennes moyen et grand format pour l'essentiel en noir & blanc.Cette opération a été complétée par l'inventaire systématique au sol sur le département de la Somme pour 300 sites avec 2 200 clichés, essentiellement en noir & blanc et 24x36.Il est donc proposé de numériser une sélection de ces photographies. Une partie de cette sélection servira également à l'Indicateur du Patrimoine, programmé sur la Somme.

Les cartes d’état-major anglais et français de la guerre 1914-1918 renseignent très précisément la localisation des tranchées et permettent d’identifier les lignes adverses sur les fronts des départements de la Somme et partie des départements de l’Aisne et de l’Oise.Les cartes des régions dévastées dressées sur fond de carte d’état-major cartographient « la zone rouge », région dévastée entièrement dont la reconstitution agricole et architecturale fut un enjeu de l’après-guerre.Ces deux fonds cartographiques complètent les sources numérisées dans le cadre du projet « Patrimoine de la reconstruction 1914-1918 en Picardie ».

Collection d'affiches abbevilloises.

Collection Macqueron de dessins de monuments de la Somme.

Les plans numérisés du fonds de l’Intendance de Picardie, conservés aux Archives de la Somme, renseignent l’histoire architecturale et urbanistique du xVIIIe siècle à travers une collection de 800 dessins d’architectes illustrant les différents styles décoratifs et architecturaux mis en œuvre lors des campagnes de rénovation et d’embellissement des villes.Les plans du Canal de la Somme et des rivières affluantes, les longs relevés de routes royales et de fortifications documentent les nouveaux travaux d’aménagement routier et de voies navigables développés au cours du 18e siècle.L’ensemble couvre géographiquement le département de la Somme et les limites des départements de l’Oise et de l’Aisne, du ressort de l’Intendance de Picardie.La numérisation de ces documents s’inscrit dans le projet patrimoine bâti de Picardie, mené en partenariat avec les Archives de l’Oise et le Service régional de l’inventaire, visant à mettre en valeur dans une même thématique des collections variées de documents constituant les sources premières de l’histoire locale.

Le fonds cinématographique et photographique de Jacques Hédouin (1920-2004), cinéaste amateur, originaire de Rue dans la Somme, est composé de diapositives en couleur et de films en couleur. Ces documents sont cotés dans la sous série 45 FI (pour les diapositives) et la sous-série 14 AV (pour les films 16 mm et 35 mm).Ces images, essentiellement prises dans la Baie de Somme, dans le Parc du Marquenterre et dans l'arrière pays littoral, sont des matériaux documentaires inestimables permettant de disposer de vues à un instant "T" pour mieux analyser et comprendre les évolutions géographiques de la zone littorale (marais, baie, campagne, fleuve), ainsi que les évolutions de la faune et de la flore locale, notamment les oiseaux migrateurs, les mammifères (renard, chevreuil, rat musqué, blaireau, taupe, lièvre, lapin, etc.) et les insectes.Certaines scènes illustrent aussi des pratiques locales comme la chasse au hutteau ou à la hutte, et des scènes villageoises (fêtes ou réjouissances familiales).Plus généralement, ces images montrent des paysages ou des ambiances saisonnières.

La majorité des manuscrits ont été copiés et décorés dans la région d'Amiens. Parmi les pièces les plus remarquables se distinguent les productions du scriptorium de l'abbaye de Corbie dont le psautier carolingien (ms 18) et les deux bibles gothiques (ms 21 et 23). Le XVe siècle est le plus représenté avec une belle collection de livres d'heures et de manuscrits historiques (ex. Histoire des croisades de Guillaume de Tyr, ms 483) ou scientifiques (ex. : Livre des propriétés de Barthélémy l'Anglais, ms 399). La quasi-totalité de ces manuscrits est décrite dans le catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France.

Albums de Paul Tillette de Mautort: Deux recueils d'éphémérides et de photos sur Abbeville, de la 1ère guerre mondiale à 1929.

Le projet "patrimoine bâti" de Picardie mené en partenariat avec les Archives de l’Oise et le Service régional de l’inventaire valorise dans une même thématique diverses collections de documents qui constituent les sources premières de l’histoire locale.La couverture photographique des villes (Abbeville et Amiens) et du littoral, réalisée par la société Henrard entre 1948 et 1972, permet de fixer l’image des villes reconstruites après la 2e guerre mondiale et l’évolution des paysages du cordon littoral et de la baie de Somme.Cette collection photographique montre grâce à la photographie aérienne l’évolution des moyens de représentation du paysage et de l’urbanisme au XXe siècle.

Le fonds d'atelier d'Henri Le Secq (1818-1882), considéré comme l'un des primitifs français de la photographie, a été donné par son fils en 1905. Ce fonds, conservé en réserve, se compose de près de 500 tirages sur papier salé et de 400 négatifs papier ciré sec (calotypes). Il comprend notamment des vues des monuments photographiés au cours de la « Mission héliographique » de 1851 commandée par les Monuments historiques à cinq photographes dont Henri le Secq pour l'Est de la France.Le Secq s'est par la suite attaché à photographier une série de monuments au cours d'autres campagnes (Amiens, Auxerre, Chartres, Sens…) ainsi que les "Démolitions de Paris" en 1852-1853.Il faut noter par ailleurs, que la Bibliothèque est la seule à posséder des vues de terrains. Elle possède également une série de natures mortes tirées sur papier bleu ou « cyanotypes ».

La numérisation de ce fonds permet de mettre en valeur 2000 photographies sur plaques de verre d’Eugène-Éloi Commessy dit Charles Commessy (1856-1941), instituteur mais aussi et surtout passionné de photographie. Ses photographies (fin XIXe début XXe siècle) sont très diverses (scènes villageoises, travaux des champs, artisans, écoliers de villages, bohémiens, fêtes populaires et religieuses, manifestations sportives, monuments, habitat rural….). L’immense majorité de ces photographies ont été prises dans quelques communes rurales du Beauvaisis (Allonne, Beauvais, Blacourt, Bongenoult, Therdonne, Troissereux, Voisinlieu, Villers-sur-Thère). Les autres photographies représentent des vues de villes et des paysages de l’Oise (Chantilly, Compiègne, Creil, Ermenonville, Noyon, Trie-Château, Senlis), de la Somme (Ault-Onival, Amiens, Cayeux-sur-Mer), de l’Aisne (Longpont, Soissons), de la Normandie (Caen, Etretat, Gisors, Le Tréport, Le Mont-Saint-Michel, Les Andelys, Vernon), de Reims, de Paris (Exposition Universelle de 1900) et de Belgique (Bruges, Bruxelles, Dinant).

Les destructions de la Seconde guerre mondiale touchèrent le Département de la Somme dans les villes mais aussi dans le secteur rural. Dès 1942, de la cathédrale au beffroi, le centre ville rasé fait l’objet d’un projet architectural d’ensemble.Une commande du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, auprès de photographes professionnels, assure la couverture photographique de l’immense chantier de la Reconstruction mené dès 1940.Sur le plan d’urbanisme de Dufau, Auguste Perret crée un ensemble architectural que la photographie permet de redécouvrir sous l’angle de la création et de l’innovation.Le projet de numérisation des fonds iconographiques « patrimoine de la reconstruction 1914-1918 en Picardie » s’ouvre sur la 2e reconstruction permettant une approche comparative de ces deux phénomènes.

Henri Deneux (1874-1969). Reçu premier au concours d'architecte en chef des Monuments historiques de 1905, à ce titre, il est successivement chargé par le Gouvernement des monuments historiques des départements du Nord, de la Somme, de l'arrondissement de Saint-Quentin et de la restauration de Saint-Martin-des-Champs à Paris. Pendant la guerre 1914-1918 fait en plus l'intérim des départements de l'Aube, de la Côte d'Or, de I'Yonne, de la Haute-Marne et de la cathédrale de Toulouse. Chargé dès janvier 1915 des Monuments historiques de la Ville de Reims, démissionne de tout ce qui précède pour se consacrer exclusivement aux trois édifices religieux de Reims (cathédrale, église Saint-Remi et église Saint-Jacques), et ce jusqu'en fin 1938.Le fonds conservé aux Archives photographiques est en grande partie inventorié et numérisé. Restent à traiter quelques départements français, les pays étrangers, les plaques de projection des cours de métrophotographie.

La collection de projets de monuments aux morts de la guerre 1914-1918 conservée aux archives de la Somme, couvre une grande partie des commandes réalisées par les 837 communes du département après la Grande Guerre.La couverture numérique de la collection complète offre pour chaque commune une ressource documentaire d’importance et pour l’historien et l’iconographe une source comparative inestimable. Formant un corpus homogène, ces 616 dessins, œuvres d’artistes d’envergure nationale, tel Roze, et d’artistes locaux, rivalisent pour immortaliser le sacrifice consenti par les populations. Symboles de la paix retrouvée, après l’épreuve surmontée de la guerre, ces monuments au symbolisme exacerbé s’inscrivent comme un des témoignages de la reconstruction tant patrimoniale qu’humaine.

Un remarquable ensemble iconographique attestant l’histoire de l’imagerie religieuse du XVIIe siècle au XIXe siècle, fut redécouvert et mis en ligne à l’occasion de l’exposition réalisée en 1996 par les archives de la Somme.Difficilement accessibles aux chercheurs, une partie de ces précieux originaux réalisés sur soie, papier, parchemin sont consultables en ligne.

Cadastre par masse et nature de cultures du département de la Somme. Par arrêté du 12 brumaire an XI (3 novembre 1802) fut mise en place la confection du cadastre général par masse de culture, projet qui se limita à 1800 communes. Ces plans étant très imparfaits par l'absence de configuration des parcelles, l'expérience fut abandonnée en 1807 et on opta pour la réalisation du cadastre parcellaire dit "napoléonien" (5008 feuilles).La collection comprend aussi 80 atlas communaux (495 feuilles) et des 9 atlas cantonaux (438 feuilles), émanant des services préfectoraux.

Numérisation de la collection Victor Barbier (sous-série 4 J) composée de 2800 pièces (majoritairement de cartes et plans mais aussi des portraits, gravures, photographies, manuscrits) allant du XVIe au XIXe siècle et d'un autre fonds de 500 cartes et plans.Victor Barbier (1849-1908) a réuni tout au long de sa vie une collection d'une très grande richesse, achetée par le département en 1908. Cette collection est classée par institutions ou par personnes (plans de fortifications et élévations de monuments, XVIIe-XVIIIe siècle ; portraits), collection d'autographes de personnes ayant eu un rapport avec le Pas-de-Calais et l'Artois, cartes imprimées depuis le XVIe siècle.Les cartes et plans de l'autre fonds proviennent pour la plupart de la sous-série 2 C, archives des Etats provinciaux (travaux routiers et fluviaux), ou des séries H, archives des établissements ecclésiastiques supprimés en 1790, et E, archives de la féodalité saisies à la Révolution (plans terriers).Ces fonds sont pour l'essentiel non communicables au public en raison de leur fragilité ou de leurs trop grandes dimensions (certains dépassent les 4X4 m).