Ce fonds est constitué d'enquêtes orales sur la vie des habitants en Cévennes rurales avant et pendant la seconde guerre mondiale, avec un focus sur les chants, les danses traditionnelles et les récits légendaires. Les témoignages ont été collectés des années 1970 jusqu'à la fin du 20ème siècle. Les enquêteurs Karine Basset, Nicole Coulomb, Claudette Castell, Jean-Noël Pelen, ont en particulier étudié l'oralité dans la vie quotidienne traditionnelle en essayant de restituer le contexte vivant de production. Pour cela, les composantes historiques, sociales et idéologiques qui lui donnaient son relief ont été attentivement relevées ainsi que les différentes transformations que l'on peut percevoir. La littérature orale collectée correspond à des productions créées avant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Les entretiens sont menés en langue française et en languedocien.

Jean-Noël Pelen a mené ses enquêtes dans la « vallée longue » qui s’ouvre aux portes d’Alès et se ferme au col de Jalcreste dans les Cévennes.L’ethnologue interroge ceux qui ont vécu un « autre temps », et qui disent avoir plus d’accointance avec un passé magnifié qu’avec un présent dans lequel ils ne se reconnaissent pas toujours. Il ne désire pas faire une monographie folklorique, mais plutôt avoir et donner une idée a travers les témoignages oraux, du vécu essentiel d’un cévenol dans sa culture, l’ « esprit » de ce vécu. Les informateurs, racontent la vie rythmée par le travail de la terre, mais aussi par les rites de passages de la naissance à la mort. Ils témoignent sur l’au-delà, par la présence des guérisseurs, du mauvais œil, de l’influence de la lune et des êtres fantastiques vivant dans la vallée.Au début de l’automne naissent les premières veillées, lorsque les jours s’amenuisent en même temps que les travaux. On commence à se réunir dans la montagne, par affinité, par parenté, par voisinage parmi lequel se trouvent de formidables conteurs. Le conte est par nature grand voyageur, il a été modelé par l’histoire toute en la nuançant. Les habitants de la vallée racontent un à un des contes ou des histoires entendus et transmis comme le conte du diable dupé, des contes d’animaux, des contes merveilleux, des contes sur les trompeurs ou les naïfs, les hommes et les femmes, les maîtres et les serviteurs, mais aussi des contes licencieux , facétieux et religieux. Tous ces contes sont catalogués dans la classification d’Aarne et Thompson et dans la Typologie dressée par Jean-Noël Pelen.Le corpus sonore est constitué de 75 enquêtes, enregistrées sur 18 bandes et 6 cassettes analogiques, par Jean-Noël Pelen entre 1973 et 1989 dans le cadre d’une thèse de troisième cycle. Ces enquêtes orales, dans lesquelles on voit apparaître deux corpus (d’un côté, des contes et des chansons populaires et de l’autre, des récits de vie), ont données lieu à trois publications : « Le temps Cévenol, le conte et la chanson populaire » (1982), « Le conte populaire en Cévennes » (1983), « L’autrefois des Cévenols » (1987).Ce corpus a été déposé le 14 février 2003 par Jean-Noël Pelen à la phonothèque de la MMSH. Le dépôt a fait l’objet d’un contrat stipulant entre autres les conditions de consultation des documents.

Ce fonds est essentiellement constitué de documents graphiques et photographiques produits par la cellule recensement-protection de la Conservation régionale des Monuments Historiques du Languedoc-Roussillon depuis la création du service dans les années 1970.Des phototypes noir et blanc et couleur entre 1968 et 2003 et des plans sur calques des architectes en chef des Monuments Historiques, portent en particulier sur les départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales.La collection des dossiers de l'Inventaire du Languedoc Roussillon est complémentaire de ce fonds.

Il s'agit d'une opération d'Inventaire entièrement terminée, dont les notices sont consultables sur la base Mérimée et les dossiers disponibles au centre de documentation du patrimoine. Elle a fait l'objet d'une publication dans la collection des Images du patrimoine (n° 88). Elle concerne de nombreuses communes puisque portant sur plusieurs départements de la région : Hérault, Gard et Lozère, intéressant un patrimoine industriel fédérateur pour les vallées cévenoles (cf. le musée de la soie à Saint-Hippolyte du Fort, le musée des vallées cévenoles à Saint-Jean du Gard et le parc national des Cévennes...). Le service de l'Inventaire possède environ 1320 phototypes sur ce thème, dont la moitié sera numérisée cette année. Un choix de trois photographies par édifice est souhaitable, une filature étant généralement un bâtiment important contenant des machines qu'il convient de montrer. Le projet sera réalisé en partenariat avec le Parc national des Cévennes ainsi que le musée de la soie à Saint-Hippolyte-du-Fort et le musée des vallées cévenoles à Saint-Jean-du-Gard en vue de développer des produits touristico-culturel et à vocation pédagogique.

Le fonds photographique de l'inventaire général – Région Languedoc-Roussillon est composé de 93.100 clichés, dont 87.142 phototypes argentiques. Le champ d’étude de l'inventaire, qui couvre le patrimoine méconnu, inédit, vernaculaire, sera mis en ligne dans le cadre du projet "Portail Culturel Régional".

Plans du compoix (1784), plans du cadastre napoléonien (1827) de la ville de Bagnols-sur-Cèze.

Cette collection reprend un ensemble de documents iconographiques de Léon Alègre (1813-1884), peintre et dessinateur, archéologue, amateur d'histoire et de littérature, humaniste et érudit. Ce natif de Bagnols-sur-Cèze a laissé une empreinte profonde dans le paysage et les mémoires bagnolaises.Acteur infatigable de son temps, sa démarche reste actuelle et ses œuvres témoignent d'une curiosité et d'une passion pour son "pays" et les hommes qui l'habitent.Créateur innovant du premier musée-bibliothèque cantonal de France dès les années 1850, il n'a de cesse de faire partager la culture avec toutes les couches de la population et travaille pour les générations futures.Formé au dessin dans sa ville natale, puis à Paris, il parcourt ensuite les régions françaises (Normandie, Corse, Alpes, Sud de la France) et européennes (Angleterre, Italie) : ses carnets de dessins sont de précieux témoignages des paysages, des monuments et des hommes de son temps.Cette collection permet de réunir virtuellement des œuvres de Léon Allègre conservées par la médiathèque de Bagnols et le musée Léon Allègre qui ne formaient autrefois qu'une seule entité.

Le père de ce déposant a laissé 17 documentaires animaliers réalisés en 16 mm sonores dans les années 50 et 60. La plupart sont tournés en Provence et en Camargue. A ces films scientifiques s'ajoutent 9 films familiaux dont 5 bobines en super 8.

La bibliothèque municipale classée de Nîmes propose la numérisation de 64 manuscrits du Xe au XVIIIe siècle recueillis après les confiscations révolutionnaires.La richesse de ce fonds comprend :- 19 manuscrits enluminés (Xe - XVe siècle) dont ceux du remarquable Manuel de Dhuoda (Xe siècle).- 16 manuscrits hébraïques très rares provenant de la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon (XIIe- XVIIIe siècle). Ils sont médiévaux pour la plupart et ils illustrent la vie et les pratiques religieuses des communautés juives du Moyen Age.- 29 manuscrits épigraphiques issus essentiellement des papiers de l'érudit nimois Jean-François Séguier (XVIIIe siècle) qui s'attacha notamment à l'histoire de la Maison Carré et restitua l'invocation à Caius et Lucius, Princes de la Jeunesse qu'elle portait à son fronton. A cela on peut ajouter les papiers de deux nimois, l'historien A. Rulman et de l'épigraphiste G. Guiran (XVIIe siècle).

Ensemble de cartes postales d'Alès provenant de trois fonds distincts :- Fonds des archives municipales ; cote 5 FI- Fonds Robert Salicis (les Archives disposent des reproductions) ; cote 9 Fi- Fonds Maurice Cabot qui a fait l'objet d'un don aux Archives ; cote 18 Fi

Le Musée cévenol présente sa collection de Beaux-Arts et d'Arts décoratifs à la consultation en ligne, parmi lesquels se trouvent: des peintures, des dessins, des céramiques.Ce fonds va s'enrichir progressivement.

Ce canton, situé au confins du Gard et de l'Ardèche, compte 7 communes. Il a été étudié, indexé dans les bases Mérimée et Palissy et publié en 1989. Il présente essentiellement des témoignages d'architecture rurale. Au total, le service de l'Inventaire possède sur cette aire d'étude 1494 phototypes, dont 530 photographies couleur qui seront numérisées cette année en faisant le choix d'un cliché par édifice. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un partenariat avec le Conseil général de la Lozère, finalisé par une convention culturelle. La politique du département est axée sur une valorisation de son patrimoine par le biais de publications mais aussi de documents multimédia consultables en milieu rural.

Maquette numérique de la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon capable d'exprimer en 3 dimensions toute la complexité de son évolution et de remettre en scène ses décors dispersés ou disparus.En 2008, une restitution de l'église Sainte-Marie a été faîtes ainsi que la réimplantation de son décor (peintures, marbres et fresques) conservé notamment au musée Pierre de Luxembourg de Villeneuve-lez-Avignon.En 2009, l'opération de modélisation s'est poursuivi avec la restitution tridimensionnelle de la chapelle Saint Jean-Baptiste et le traitement en haute définition des fresques de Matteo Giovanetti.

Jean Favand, ancien professeur de lettres décédé, était dans les années 1960 un ardent défenseur du vieil Alès historique que le maire Béchard fit démolir.Le fonds comprend des photographies (cote 23 Fi), des documents d'archives et des ouvrages.

Le projet consiste en la numérisation et la modélisation spatio-temporelle du palais du cardinal Etienne Aubert pour donner à voir et à comprendre ce monument dans sa profondeur historique - du palais cardinalice à la chartreuse pontificale - ainsi que sur la spatialisation des archives artistiques des spectacles qui s’y sont déroulés et celles liées au patrimoine bâti qui retracent les campagnes de restaurations menées depuis un siècle. Il s’agira donc d’exploiter et de compléter les numérisations existantes (église conventuelle, tombeau d’Innocent VI, chapelle Saint Jean Baptiste et fresques de Matteo Giovannetti) pour franchir une nouvelle étape du programme « Chartreuse numérique ».Les archives liées au patrimoine bâti, portent sur les documents qui retracent les campagnes de restaurations menées depuis un siècle sur l’ensemble des bâtiments de la Chartreuse. Elles réunissent un grand nombre d’iconographies, de relevés architecturaux notamment les aquarelles de Jules Formigé, des rapports d’expertise et d’étude scientifique ainsi que des dessins, plan et calques. En ce qui concerne les archives artistiques, les documents produits ou co-produits par la chartreuse (CIRCA) sont composés de documents vidéo et audio.

Affiches nîmoises

Cette collection regroupe 15038 notices d'objets mobiliers classés Monuments Historiques (peinture, sculpture, céramique, tapisserie, mobilier, bateaux et trains, instruments scientifiques). La période concernée est 1951-1980.En 2013, une nouvelle campagne de numérisation permet d'ajouter 7800 photographies concernant des objets classés de la région Languedoc-Roussillon (en concertation avec les conservateurs des Monuments historiques concernés). Les départements concernés sont l'Aude, le Gard, l'Hérault, la Lozère, les Pyrénées-Orientales.

Recensements de la population d'Alès de 1896 à 1926.

Les fonds concernés par ce projet sont les microfilms des baptêmes, mariages, décès des catholiques depuis 1677 jusqu'à 1800 ; les baptêmes, mariages, décès des protestants depuis 1605.Pour les actes protestants, le cadre géographique dépasse la ville d'Alès. Sont concernés les environs immédiats, mais aussi les Hautes et Basses Cévennes. Ce sont les seuls documents (avec bien entendu les délibérations du Conseil) attestant de l'histoire du protestantisme à Alès. Les abjurations font l'objet de travaux d'étudiants. L'exploitation de ces documents dépasse de loin le but essentiellement généalogique.Dans une bobine se trouvent les actes de baptêmes, mariages, sépultures du lieu d'Arènes (1668 - 1791), limitrophe d'Alès.Une seconde phase de ce projet a consisté dans la numérisation de tables de registres paroissiaux et tables d'état civil: les tables décennales de l'état civil couvrent la période 1792 à 1902 et la table générale des catholiques est datée de la période 1747 à 1786.

Registres d'état civil de Nîmes

Collection de journaux (la plupart sous forme de registres, les autres sous forme de simple feuilles) dont les originaux sont conservés à la Médiathèque Alphonse Daudet d'Alès (fonds régional).

La principale usine métallurgique d'Alès, dite "Forges de Tamaris", a fait don de ses archives comprenant des documents d'archives, des plans, des plaques de verre et autres photographies.

Le fonds d'atelier d'Henri Le Secq (1818-1882), considéré comme l'un des primitifs français de la photographie, a été donné par son fils en 1905. Ce fonds, conservé en réserve, se compose de près de 500 tirages sur papier salé et de 400 négatifs papier ciré sec (calotypes). Il comprend notamment des vues des monuments photographiés au cours de la « Mission héliographique » de 1851 commandée par les Monuments historiques à cinq photographes dont Henri le Secq pour l'Est de la France.Le Secq s'est par la suite attaché à photographier une série de monuments au cours d'autres campagnes (Amiens, Auxerre, Chartres, Sens…) ainsi que les "Démolitions de Paris" en 1852-1853.Il faut noter par ailleurs, que la Bibliothèque est la seule à posséder des vues de terrains. Elle possède également une série de natures mortes tirées sur papier bleu ou « cyanotypes ».